Au revers du temps Retour vers l'âge des promesses Ah le simulacre des prodiges Tant de scories et de rêves oubliés Combien de désirs sacrifiés Combien de faux pas Au bord du précipice Combien de cendres Au fond des yeux Combien de temps perdu A chercher la source tarie Phœnix tu étends tes ailes Au vent porteur d'espérance Redevable et reconnaissant A l'enfant de naguère Lisant dans les nuages Des signes d'embellie Et de soleil radieux |
Adieux
La vie nous éloigne. De plus en plus Le départ envahit les gestes Et les larmes creusent le visage. L'après plane Aussi lugubre que nuits de novembre. Sauras-tu traverser le froid et la cendre Quand l'absence mine le temps qui passe Et que le tocsin de l'inquiétude frappe les tempes? Mais il faut aller ailleurs Là où le désir porte Retrouver la flamme. |
Vapeurs d'ardoise irisée Sur les collines Petit matin de novembre Qui hésite entre ombre et lumière La vie pâlit Dans les veines Requiem pour un rêve brisé Déjà enfoui sous les feuilles mortes Bientôt la solitude Des grands espaces blancs Dernier refuge |
Les grandes oies blanches Au-dessus de ma tête Le ciel s'est refermé sur leurs ailes Bientôt l'hiver Et son cortège de malveillances Le goût de l'ailleurs Au fond de soi D'îles éloignées Derrière l'horizon enflammé Aurons-nous le temps De parcourir ensemble Les chemins de l'extase Avant la fin |
Nuages et si l'existence n'est qu'une transhumance avancer comme les nuages défilent en caravane dans le ciel mauve jouet du vent et des hasards curieux parcours d'une saison à l'autre avec l'ailleurs comme demeure nos yeux d'horizon et d'ombres fugitives |