Dès lors Je mesure la distance entre braise et cendre Novembre s'insinue dans nos os Comme malheur incontournable Et l'amour craint la menace En ces heures sombres Les chemins de neige lentement s'effacent Sous le patient ravage du vent Et de peine la tendresse résiste |
Les voiliers d'oiseaux se perdent déjà à l'horizon Le ciel se vide de leur ramage Pour mieux accueillir le vide Et l'espérance s'emmitoufle dans la mémoire Comme eau vive sous la glace Si bien la joie se préserve Derrière le rideau des larmes Qu'il faut continuer Sur les brisées du vent fou Jusqu'au prochain accalmie |